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SCPI : Les points forts et les faiblesses de cette solution pour la défiscalisation immobilière

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Dans le paysage des investissements immobiliers, les Sociétés Civiles de Placement Immobilier (SCPI) représentent une alternative séduisante pour les investisseurs en quête de défiscalisation. Ces structures collectent des fonds pour acquérir et gérer un patrimoine immobilier locatif, offrant ainsi la possibilité de percevoir des revenus complémentaires sans les contraintes de la gestion directe. Toutefois, malgré leurs atouts indéniables, les SCPI présentent aussi des inconvénients à ne pas négliger. Afin d’éclairer les investisseurs sur les opportunités et les risques associés à ce type de placement, il faut bien peser les points forts et les faiblesses en matière de défiscalisation immobilière.

Investir en SCPI : principes et définition

Les SCPI, comme leur nom l’indique, sont des sociétés civiles dont le but est d’investir dans une sélection de biens immobiliers locatifs. Lorsque vous investissez dans une SCPI, votre argent est mutualisé avec celui des autres investisseurs pour acquérir une partie du parc immobilier détenu par la société.

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Le principe est simple : plus il y a d’investisseurs qui se rassemblent pour constituer un capital important, plus la capacité à acheter des biens de qualité et performants augmente. Les loyers perçus, auxquels s’ajoutent les éventuelles plus-values, sont redistribués aux actionnaires en fonction du nombre de parts qu’ils détiennent.

L’avantage principal des SCPI réside dans le fait que l’investisseur n’a pas à gérer lui-même son patrimoine immobilier locatif. Il bénéficie donc d’une rentabilité intéressante sans avoir à supporter toutes les contraintes liées au logement (loyer impayé ou travaux imprévus).

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Ces avantages ne doivent pas faire oublier certains inconvénients propres à ce type d’investissement sur le long terme. La principale faiblesse étant que la performance future est incertaine et peut varier selon différents facteurs tels que l’évolution du marché immobilier local ou national et/ou la conjoncture économique.

Il faut peser soigneusement les avantages fiscaux offerts par cette solution face aux risques encourus ainsi qu’à la durée nécessaire pour obtenir un rendement intéressant.

Si vous souhaitez diversifier vos placements tout en profitant de défiscalisation immobilière, il existe d’autres alternatives intéressantes. Les investissements en LMNP (Loueur Meublé Non Professionnel) ou encore les placements dans des SCPI fiscales sont deux options qui permettent de bénéficier de réductions d’impôts tout en diversifiant son portefeuille.

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SCPI : avantages fiscaux à connaître

En ce qui concerne les avantages fiscaux des SCPI, il faut souligner que ces dernières peuvent être considérées comme un outil privilégié pour réduire ses impôts sur le revenu. Effectivement, la détention de parts de SCPI peut permettre d’obtenir une réduction significative du montant imposable grâce aux différents dispositifs mis en place par l’État.

Le premier dispositif est celui de la déduction des intérêts d’emprunt, qui s’applique lorsqu’un investisseur décide de financer son placement à crédit. Les intérêts d’emprunt sont alors déductibles des revenus fonciers perçus, ce qui diminue le montant imposable et permet ainsi une économie d’impôt intéressante.

Un autre avantage fiscal majeur offert par les SCPI concerne le régime micro-foncier. Ce dernier s’adresse aux investisseurs percevant moins de 15 000 euros annuels en loyers bruts. Dans ce cas précis, les propriétaires bénéficient automatiquement d’une rémunération forfaitaire égale à 30% du montant brut perçu, diminuant ainsi leur imposition via l’allègement fiscal offert par la loi Pinel.

Il existe aussi plusieurs dispositifs destinés à encourager l’investissement dans certains types de biens immobiliers locatifs tels que les logements BBC (Bâtiment Basse Consommation) ou encore les résidences étudiantes et seniors. Ces SCPI ‘thématiques’ proposent donc des avantages fiscaux spécifiques, notamment une réduction d’impôt sur le revenu pouvant aller jusqu’à 18% du montant investi.

Il faut noter que les SCPI sont soumises à l’impôt sur la fortune immobilière (IFI) pour les patrimoines supérieurs à 1,3 million d’euros. Cette imposition peut être en partie compensée par l’allègement fiscal offert par la loi Pinel et autres dispositifs similaires.

Investir dans des parts de SCPI peut s’avérer très avantageux sur le plan fiscal. Il faut bien comprendre les différentes options offertes afin de choisir celle qui correspondra le mieux à vos objectifs financiers et votre profil d’investisseur.

Investir en SCPI : les inconvénients à considérer

Avant de vous lancer dans un investissement en SCPI, vous devez prendre en compte les inconvénients liés à cette solution.

Il faut savoir que la rentabilité des SCPI peut varier considérablement selon plusieurs facteurs tels que leur gestion ou encore le marché immobilier. Effectivement, une baisse du taux d’occupation ou des loyers perçus peut significativement impacter la rentabilité globale de l’investissement.

Les parts de SCPI sont soumises aux fluctuations boursières et peuvent donc subir une perte de valeur importante en cas de crise financière. Aussi, vous devez envisager un placement à moyen/long terme pour minimiser ces risques.

Contrairement à l’achat direct d’un bien immobilier locatif, l’investisseur ne possède pas réellement le patrimoine sur lequel porte son investissement. Les décisions relatives à sa gestion sont entièrement confiées au gérant professionnel chargé du suivi des différentes opérations immobilières. Vous devez noter qu’une partie non négligeable des revenus distribués par les SCPI est soumise aux prélèvements sociaux (17,2% depuis 2021), ce qui diminue automatiquement leur rendement net final.

Vous devez rappeler que l’investissement en SCPI reste un placement immobilier à risque qui doit être envisagé dans une stratégie financière globale et diversifiée. Il peut donc s’avérer judicieux de se faire accompagner par des professionnels pour bien comprendre les mécanismes et limiter les potentiels inconvénients associés à cette solution.

SCPI : autres options pour défiscaliser l’immobilier

Si vous cherchez d’autres alternatives pour votre défiscalisation immobilière, il existe plusieurs solutions. Parmi elles, on peut citer l’achat en direct de biens immobiliers locatifs ou encore le financement participatif immobilier (crowdfunding).

L’achat en direct est souvent considéré comme un placement plus stable et moins risqué que les SCPI car vous êtes maître de la gestion du bien. Vous pouvez ainsi décider des travaux à effectuer et du choix des locataires.

Ce type d’investissement immobilier nécessite un apport initial important ainsi qu’un effort financier régulier pour couvrir les frais liés aux taxes foncières, charges de copropriété, entretien du bien… Il faudra prendre en compte la vacance locative qui pourrait impacter significativement les revenus générés par le bien.

Le crowdfunding immobilier permet quant à lui de bénéficier d’une exposition immobilière sans avoir besoin d’un montant initial important. Ce système permet aux particuliers de co-investir dans différents projets immobiliers avec une mise minimale assez faible (en général quelques milliers d’euros). En revanche, cette solution reste relativement récente sur le marché français et doit être envisagée avec précaution.

N’oubliez pas que chacune des solutions présentées possède ses avantages et inconvénients selon vos objectifs patrimoniaux personnels. Il faut se faire accompagner par un professionnel compétent afin de déterminer quelle solution convient le mieux à vos besoins.